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Versailles, le goût discret de la bourgeoisie

Versailles, le goût discret de la bourgeoisie Dans cette ville royale aux émois millimétrés, une nouvelle tendance pointe son nez, avec une discrétion tout en serre-têtes...
GASTRONOMIE Rien de plus imperceptible qu'une époque qui bascule. Parfois, des têtes tombent, des horions fusent, des gnons pleuvent. Cette fois-ci, à Versailles, c'est un peu plus discret. Cela se fait avec du beurre Bordier, du morgon de chez Lapierre et du pain croustillant. Voici donc venue une époque de mutation, où la tendance vieille France laisse venir à elle les armoiries du boboïsme. Sur le superbe marché (mardi, vendredi et dimanche), on peut donc dégoter le beurre de chez Jean-Yves Bordier chez le fromager Legall, des vins de Marcel Lapierre au Lieu-dit (il y a même un magnum de 2006 vinifié par Marcel, à 70 eur) et au restaurant Zin's, le pain du Fournil des rois (à Viroflay). Nul besoin de révolution, juste un glissement vers le plaisir avec toujours en tête la table du Trianon Palace. Simone Zanoni rattrape la fuite douteuse de Gordon Ramsay, grand redresseur de torts devant l'éternel (à la télévision, Cauchemar en cuisine, sur W9), qui a décidé de ne laisser que sa marque au groupe Hilton et de ne plus mettre les pieds en cuisine, ce qui est tout de même plutôt gratiné dans le genre. Cela dit, la cuisine de la brasserie la Véranda tient plus que la route. Si le brunch du dimanche est plutôt décevant, la table gastronomique (encore enserrée dans le classicisme) et le bar (parfait pour une coupe) sont dignes du nom. Derrière et plus prévisible, l'Angélique assume son niveau d'étoilé avec le métier afférent.

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